Pour écrire cette pièce de théâtre, je me suis fortement inspirée de mon grand-père. Divagation est une comédie cynique et dramatique. Les délires de mon grand-père étaient souvent tellement absurdes qu'ils en devenaient drôles.
Une personne atteinte d'Alzheimer a perdu sa cognition sociale, c'est-à-dire les règles sociales permettant de s'adapter à l'autre. Mais aussi sa capacité à se mettre à la place de l'autre et à détecter ses émotions. Le caractère entièrement désinhibé d'Anna fait d'elle la Reine de l'humour noir. Ses pensées s'échappent d'elle-même ; elles ne sont plus filtrées par la conscience.
Cette entière liberté de penser et d'agir placera le spectateur dans une situation délicate. A-t-il le droit de rire de tout ? Et si le spectateur est amené à rire, sera-t-il considéré comme monstrueux par les autres ? Le rire a une place importante dans mon spectacle. En effet, il nous échappe et nous trahit tout comme la pensée d'une personne délirante.

Marie Zabukovec est entrée au Conservatoire national supérieur d'art dramatique en 2013. Elle a suivi sa formation artistique auprès de Daniel Mesguish, George Lavaudant, Robin Renucci, Xavier Gallais et Daniel Martin. Elle y jouera de nombreux rôles tels que Lulu dans Lulu de Wedekind, Cléopâtre dans Antoine et Cléopâtre de Shakespeare, Hedda dans Hedda Gabler d'Ibsen, Léonie dans Léonie est en avance de Feydeau, Abigaïl dans Les sorcières de Salem de Miller.
A la sortie de l'école, elle jouera dans Lourdes ; une pièce mise en scène par Paul Toucang et Wadji Mouawad au théâtre de la Colline. Elle fera ses débuts au cinéma en interprétant le premier rôle dans Interrail de Carmen Azuelos. Par la suite, elle se consacrera au cinéma. Elle jouera dans Puzzle de Jacques Kugler, K.O de Fabrice Gobert. Et jouera dans L'étreinte de Ludovic Bergery et dans La bonne épouse de Martin Provost.