Un barbon, Arnolphe, a élevé dans l'ignorance une jeune paysanne, Agnès, afin de pouvoir plus tard l'épouser sans craindre d'elle les infidélités des femmes trop éclairés.

Or, de retour de voyange, il rencontre le jeune Horace qui, par un quiproquo qui ne cessera qu'à la fin, l'informe lui-même qu'il s'est épris de sa protégée. Et Agnès apprend vite à l'école de l'amour. Le comique de la pièce repose ainsi pour une large part sur la "confidence perpétuelle" que le jeune blondin fait au vieux barbon, et Molière focalise l'attention sur les réactions désopilantes d'Arnolphe confronté à la narration enthousiaste de ses déconfitures.

Mais au-delà de cette grande comédie de moeurs et de caractères, Molière par sa compréhension des moeurs de son époque dont il se joue nous interpelle et donne à réfléchir sur la notre et sur la condition de certaines femmes encore de nos jours.

POur une mise en scène à la fois sobre, drôle et émouvante, je n'ai voulu ne faire du (Barbon-d'Arnolphe) qu'une caricature, mais porter un regard sur la souffrance et l'impossibilité de cet homme d'être aimé, par cette jeune Agnès... poser une question, une réflexion, le pourquoi de la quête amoureuse de l'homme vieillissant et son attraction par l'éternelle jeunesse... chercher dans les traces et les affres amoureux de Molière pour Armande ?