Peut-on se révéler à soi-même lorsque les normes sociales nous emprisonnent ?
Comment construisons-nous notre identité lorsque la loi grave dans le marbre les inégalités entre les sexes ?
Jusqu'où la société contraint-t-elle les relations entre les hommes et les femmes ?

La compagnie Liberarte revisite ce drame romantique d'Alfred de Musset en soulevant la question de la construction identitaire et des relations entre les hommes et les femmes dans les sociétés patriarcales.

Août 1835, une maison bourgeoise du sud de la France.
Jacqueline, une jeune femme pleine de charme, n'est mariée que depuis deux ans et succombe déjà à des plaisirs interdits. Il faut dire que Maître André, son mari, est un notaire de 24 ans son aîné qu'elle n'a pas vraiment choisi. A demi-consciente de sa condition de femme, Jacqueline tente de survivre dans un monde qui la supplante en y jouant la comédie.
A cette même époque, le premier journal féministe français "La femme libre" (1832) voit timidement le jour. Dans cette adaptation du Chandelier, ces paroles historiques de femmes, associées à des récits d'archives, résonnent et éclairent la trajectoire des personnages principaux. L'irruption foudroyante du candide Fortunio dans la vie de la jeune Jacqueline la guidera bientôt vers les prémices de la plus belle quête de sa vie, celle d'être libre : libre d'être soi, libre d'aimer, libre de vivre.

Assistant mise en scène : Jules Baron