Cette oeuvre fut composée en 1877, alors que, deux après le décès de leur fille Josefa, Antonín et Anna Dvorák perdaient encore leur fille Ružena puis leur fils aîné Otakar.

Par son ampleur et sa force bouleversante, Dvorák transforme le drame évangélique en une parabole terrienne simple et d'une grande humanité.

Sur le texte de Jacopone da Todi, Dvorák met en lumière les aspects profondément terrestres du martyre vécu par la Vierge auprès de la Croix. Et l'on ne peut s'empêcher d'associer son épouse Anna à l'image de la Mère de Douleur dans l'oeuvre proposée.

Né dans la peine, le Stabat Mater de Dvorák ne donnera lieu à une exécution publique que trois ans après sa composition. Il ouvrira les portes de l'Angleterre et des États-Unis à un Dvorák ami de Brahms mais encore seulement connu dans l'Allemagne musicale de l'époque.

C'est la version originale de 1877 avec l'accompagnement du seul piano que nous avons choisi de donner lors de ces concerts.