Deux pièces en un acte de Samuel Beckett

La Dernière Bande
avec Mathieu Mottet, dans le rôle de Krapp

Krapp - "Je lui ai demandé de me regarder, et après quelques instants – pause – après quelques instants elle l'a fait, mais les yeux comme des fentes à cause du soleil. Je me suis penché sur elle pour qu'ils soient dans l'ombre et ils se sont ouverts."
Ni un souvenir, ni une réminiscence, mais une reviviscence, pas une rengaine mais un regain de vie, un éternel retour.

Comédie
avec Ariane Lacquement (F1), Marie Pauly (F2) et Mathieu Mottet (H)

"Un petit youyou, sur la rivière, je lâche les avirons et regarde mes beautés, pâmées à l'arrière sur du Dunlop pillow."
Vaudeville beckettien, cette scène de ménage à trois, semble vouée à se répéter... Comique ou tragique de répétition...

L'humour très présent dans le théâtre de Beckett n'est cependant jamais destiné à faire rire. Il est d'abord, selon Clément Rosset, "le ressort qui permet à la voix beckettienne d'être humaine et vivante, [...] perpétuel stimulateur cardiaque..."

Alors qu'il s'agit de suivre scrupuleusement une partition où tout est spécifié et lié : silences, regards, paroles, accents de la voix, gestes, une partition où sont explorées les possibilités du langage, le théâtre de Beckett demeure une expérience toujours nouvelle, se renouvelant dans la répétition.

Création du Théâtre du Voyageur / mise en scène François Louis / lumières Michel Chauvot / décors Marine Porque.