Il appartient à un nombre croissant d'artistes – tous d'une vingtaine d'années, tous des novateurs – dont l'engagement consiste à étendre la portée du répertoire.

Si Taylor Eigsti respecte pleinement la tradition, il n'explore pas moins sa passion pour les mélodies d'estimables compositeurs de sa génération, en creusant toutes les musiques qui excitent sa curiosité.

Daylight at Midnight porte la marque de cette approche polyglotte dans l'écoute du pianiste, et le disque constitue son affirmation la plus audacieuse à ce jour de son évolution d'artiste.

Non seulement Eigsti trouve une résonance dans des compositeurs orientés Pop (Nick Drake, Rufus Wainwright, Elliot Smith, Imogen Heap, Feist), il dévoile également deux influences majeurs dans sa liste de révélations personnelles, à savoir, le pianiste classique catalan du 20ème siècle Federico Mompou ("mon nouveau compositeur préféré") et la chanteuse en devenir Becca Stevens, également auteur/compositeur, qui chante sur cinq des onze morceaux et qui joue de l'ukulélé et du charango.