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Arlequin Poli par l'Amour

de Marivaux , mis en scène par Christian Garcia-Reidt

Théâtre du Nord Ouest, Paris

- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle -

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3 critiques

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lisa Inscrite Il y a 20 ans 134 critiques 4  
Utile: Oui Non
-très joli, et poétique
7/10

j'ai trouvé la mise en scène originale, et les acteurs jouent très bien, la fée et très juste de cruauté et de souffrance. j'ai trouvé qu'arlequin dans son rôle de nigaud, surjoue , c'est dommage, quant à la jeune bergère naïve et fraîche dont il tombe amoureux elle joue juste et bien. J'ai été surprise par la mise en scène, et touchée par le jeu d'acteurs très crédible.
# écrit le 15/10/05 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


muriel Inscrite Il y a 20 ans 4 critiques  
Utile: Oui Non
-La fausse légèreté de l'amour
9/10

On entre dans Marivaux par une musique espagnole douce et cruelle , comme est doux et cruel l'amour que la Fée porte au naïf Arlequin...L'actrice qui interprète le rôle de la Fée s'illustre par une belle présence sur la scène et est capable de nous faire sourire, de nous faire monter les larmes aux yeux... et de nous faire partager sa rage lorsque Arlequin, à qui son amour pour la bergère a donné de l'esprit, repousse ses avances.Tous les acteurs de cette excellente pièce (au texte savoureux) sont bons, et semblent évoluer avec plaisir dans cette pièce : la Fée semble dotée d'un sacré potentiel, la bergère est d'une fraîcheur remarquable... La mise en scène est sans fioritures, mais très efficace.On sort le sourire aux lèvres, ravis du stratagème de Trivelin, de la défaite de la Fée et surtout du bonheur amoureux d'Arlequin et Silvia (la bergère)... A voir!
# écrit le 27/09/05


@277013 Inscrit depuis longtemps 1 critique
Utile: Oui Non
-Un très joli moment
9/10

Bravo… Texte, mise en scène et jeu des comédiens, cette pièce est un petit bijou. Faussement simple. Il y est question d’amour, mais quel est cet amour qui espère (la fée) qu’on dise « je t’aime » à ses pieds ? Cette fée qui nous fait passer des frissons dans le dos semble, à bien y regarder, tellement humaine dans sa complexité. Et Sylvia, simple ? Elle est pourtant à deux doigts de tomber dans le mécanisme du paraître, du « faire croire qu’on n’aime pas tant que ça l’autre » ; Arlequin sera là pour lui rappeler la simplicité sans laquelle l’amour n’est pas possible, mais il sentira quant à lui passer le frisson et la tentation du pouvoir, de la vengeance et ce sera Sylvia qui prononcera à la fin de la pièce ce mot de Compassion qui doit primer sur le ressentiment. La mise en scène est fluide, efficace : rien de trop, et pas non plus de ce « faux dépouillement » (lorsque le dépouillement prend encore plus de place que les décors) qui pourrait être si agaçant. Le metteur en scène sait s’effacer – non sans quelques jolies astuces - et ouvrir l’espace à la pièce, laisser y entrer le spectateur sans rien lui imposer. Quant aux comédiens, ils sont là, bien là et avec justesse : ils nous portent dans leur histoire sans trop en faire ; on sourit, on rie même franchement, on s’attriste, bref : on est là nous aussi, à les accompagner, et on y croit. Un petit plus pour Trivelin qui dégage en même temps une sobriété, une distance et pourtant, lui aussi, apporte sa pierre à cette sensation générale de fausse simplicité. Un grand plus pour l’interprétation de la fée, splendide. C’aurait pu être une caricature, nous voilà au contraire en présence d’un être – encore une fois - d’une complexité terriblement humaine : il y a bien sûr de la méchanceté en elle (et de véritables moments de transe lors de l’invocation des esprits, on en a froid dans le dos, l’effet est stupéfiant), mais aussi de la détresse, des regards, des gestes qui nous obligent à nous dire « mais, elle est vraiment amoureuse d’Arlequin » : vraiment amoureuse, et pourtant dans la volonté d’un contrôle de l’amour de l’autre. Avec cette interprétation toute en nuances il nous est donné d’appréhender cette superposition d’états qui semblent contradictoires et pourtant forment la personnalité humaine, à des degrés divers ; et de s’interroger sur la fine mais décisive frontière entre l’état amoureux et l’amour lui-même, le premier tout à fait compatible avec le désir de contrôle (…le risque d’échec est grand !), le deuxième parfaitement opposé à toute notion de contrôle (…mais il est affaire très délicate). On peut finalement se lever, ravi : ouf, ça se termine « bien », et d’ailleurs on s’en doutait depuis le début… oui… mais notre petit couple, là, il en est où finalement et précisément ? Saura-t-il éviter les pièges qui semblent si proches et puissants ? Tout reste sans doute à construire, le chemin de la simplicité et de la compassion est décidément étroit. Ce dénouement n’est pas une issue heureuse, il est l’échec d’une fée à proprement parler tragique (réalisant son propre échec quasi-annoncé par un Trivelin dépité), mais tellement humaine ; il est aussi le tout début d’une histoire d’amour dont on pressent qu’elle devra être faite de vigilance, sauf à reproduire d’une manière ou d’une autre l’échec de la fée. Il a fallu un très beau texte, une belle mise en scène et de très bons comédiens pour avoir cette sensation de bulle légère et complexe à la fois, et puis avoir envie que la réflexion et les sensations se poursuivent… Un grand merci… et bonne route à toute l’équipe.
# écrit le 02/10/05


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