Le bruit de la vie Théâtre du Nord Ouest Affiche

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Salle
où cet événement eut lieu :
Théâtre du Nord Ouest, 75009 Paris


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3 critiques

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armance16 Inscrite Il y a 15 ans 16 critiques  
Utile: Oui Non
-Une soirée avec Musset
10/10

Une très belle pièce composée à partir de la correspondance de Musset sous forme de dialogue avec Desgenais, modèle du dandy libertin, avec aussi quelques extraits de la Confession d'un enfant du siècle. Une belle et vivante façon d'écouter Musset nous parlant de la vie, de l'amour et de littérature.
# écrit le 24/11/11 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


@649509 Inscrit depuis longtemps 7 critiques
Utile: Oui Non
-Une grande réussite
10/10

Un des plus beaux spectacles de la saison.Tot est parfait : l'écriture, très habile, qui intègre des textes de Musset à une histoire cadre fine et juste, parfaiement structurée, le tout si réussi qu'on ne distingue absolument pas les raccords ; une mise en scène superbe ; un jeu d'acteurs exceptionnel ! spectacle hors pair !
# écrit le 21/11/11


@139969 Inscrit depuis longtemps 2 critiques
Utile: Oui Non
-le bruit ou la vie
3/10

Autant le rôle de l'avocat libertin, jouisseur, charmant et creux, était d'emblée " placé " dans le ton de son personnage : souple, léger, portant beau le costume du siècle, autant le hibou noir, mal fagoté et revêche qui tenait le rôle du " poète maudit " dans sa turne sombre et mal aérée semblait gesticuler un peu vainement dans les deux premiers tiers de la pièce, parler pour rien et se débattre contre les mouches plutôt que contre ses démons et ceux de son époque creuse. Il en résultait l'impression pénible qu'il récitait plus qu'il ne disait et sentait. Il semblait difficilement trouver son corps, sa voix, ses mains. Il était ébouriffé, mal peigné, de mauvaise humeur, d'accord, mais pas " placé ". On aurait pu penser, en raison du contraste de sa taille avec celle de son ami plus haut environ d'une tête et demie (c'est du moins l'impression donnée), avec un personnage de notre temps. En un mot, il semblait vouloir faire plus de bruit et déplacer plus d'air en paroles et en mouvements qu'en pensées. Mais au cas présent sans remuer beaucoup d'idées ni même d'émotions. Peut-être n'était qu'un " passage à vide ", je n'en sais rien, mais pendant ce temps (et le temps s'ajuste en durée au plaisir ou à l'ennui), la Muse semblait vouloir faire sombrer le spectateur dans la mollesse et dans l'anecdotique au moyen de quelques phrases jolies, aux mots sans suc et sans moelle. Un peu vains. Grandiloquents. Parfois de simples aboiements venaient à propos faire un contrepoint. L'inverse de ce que cherchait le poète, au vrai. Dommage pour le portrait d'un poète "musicien"... Pourquoi ne pas rester tout du long sur le rythme gai et élégant de la valse polonaise ? On apprécie l'allusion au début de la pièce, avec Chopin. Mais cela ne reste un peu trop qu'une allusion. Or il semble que tout le propos de cette pièce pourrait être résumé par Mi-Carème. Musset y " parle " aussi de la valse, des mondanités et des bals, de la lassitude (même si les mots " bruit de la vie " n'y figurent pas), mais avec plus de légèreté, de profondeur et d'impertinence : " Et je voudrais qu'une duchesse, en France,/Sût valser aussi bien qu'un bouvier allemand. " Le parfum des jours, la frivolité des plaisirs, la quête de la gloire (dans la pièce, Musset passe pour un lycéen fiérot et benêt qui va se goberger après les résultats du Bac), et la quête plus profonde du poète " 1830 ", qui ne sait pas ce qu'il fait ni ce qu'il dit, mais sens ce qu'il dit. Peut-être l'impression de quiétude et de mollesse (et aussi un peu de gratuité) tient-elle au fait que le rôle de Musset ne jouait pas assez avec son partenaire. Les contrastes les plus visibles ne font pas tout. Il faut reconnaître qu'il est difficile de tenir une pièce entière sur une simple opposition de caractères, en l'absence de "situations". Mais c'est le parti pris de la mise en scène de faire entendre les mots de Musset (le vrai) et d'évoquer " la vie du poète romantique " par excellence au moyen de conversations " banales " et d'une simple opposition de styles et de caractères. Le montage est bien fait, c'est fluide, ça " fonctionne ". C'est exact. Mais que veut-on montrer de Musset ? De l'homme de son siècle ? Du " génie " si l'on tient à utiliser ce mot ? Quelle image cherche-t-on du poète, du Musset mondain, du Musset duelliste, habité de contradictions (quel homme, quel personnage n'en a pas) ? Quel est l'intérêt du " problème Musset " ? Son actualité ? Est-ce sa fragilité, son orgueil, sa poésie, sa vanité ? Ce psychologisme me paraît un peu court... De quoi Musset nous " parle-t-il " ? Si l'on tient à rester dans la comédie de moeurs, il faut s'attacher à faire se parler les contrastes de personnalité des personnages en leur faisant jouer finement leurs variations (allusion à la valse de Chopin, au duel, d'accord), quitte parfois à les confondre, voire à les inverser. Mais dans ce cas, je demanderais au comédien qui jouait Musset dans la première partie de la pièce (non dans la dernière), pourquoi crier lorsqu'il faudrait parler, pourquoi répéter le même geste lorsqu'il faudrait varier, pourquoi geindre lorsqu'il faudrait convaincre, pourquoi rire lorsqu'il faudrait chanter ? L'interprète de Musset semblait hier mal à l'aise dans son personnage comme on est mal à l'aise dans des bottes qui ne sont pas à sa taille. Il manquait d'air, de souffle, de liberté, au point de manquer parfois de mots... Ces quelques trébuchements sur le texte ici ou là n'auraient pas été plus gênants que des canards dans une partition bien jouée s'il n'avaient été des signes confirmant une absence inconsciente d'autant plus préjudiciable qu'on "retrouve" Musset en pleine possession de ses moyens dans le dernier quart de la pièce (la brouille et ce qui s'ensuit). Hélas, c'est un peu tard. Il me semble qu'en étant plus " valsée ", cette pièce pourrait être intéressante et non pas seulement un passable divertissement. On pourrait s'inspirer des mots de Musset (toujours Mi-Carême) : Je voudrais seulement, puisqu'elle est notre hôtesse,/ Qu'on sût mieux honorer cette jeune déesse./ Je voudrais qu'à sa voix on pût régler nos pas,/ Ne pas voir profaner une si douce ivresse,/ Froisser d'un si beau sein les contours délicats,/ Et le premier venu l'emporter dans ses bras.
# écrit le 24/11/11 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


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