Elle est comme ces volatiles auxquels on a coupé la tête et qui continuent encore de courir.

La pièce, écrite en 2007 dans le cadre d'une résidence d'artiste à La Maison des métallos, s'inspire du Génie des forêts d'Anton Tchekhov, dont Jean-Marie Galey a gardé l'existence d'un domaine mythique, autrefois florissant, aujourd'hui objet de convoitise.
L'histoire, basée sur les éléments réalistes de la décomposition du domaine, s'évade dans le fantastique shakespearien quand elle s'ouvre sur la forêt, lieux de tous les fantasmes.

Les personnages sont les six membres d'une même famille : le Père, la Mère, disparue mais dont la présence pèse sur tous, le Frère, la Soeur, Georges l'ex-amant, leur fils Théo, et l'Ami de la famille.
Ils sont ainsi désignés, et au cours de la pièce, par " celui-ci ", " celle-là ", " l'autre ", " ce con ", " le vieux ", " le pédé ", le " morpion ", " couille molle ", " la salope... "

Comme au quotidien, lorsque les habitudes et les conflits familiaux ont usé les rapports.
"J'ai fait le choix de baigner mes personnages dans une vulgarité quotidienne commune.
Et de leur offrir le choix de s'en libérer par toute la panoplie que le théâtre nous offre : le rêve se matérialise, la féerie, le fantasme, mais aussi la provocation, la violence et l'horreur jusque dans ses aspects les plus révulsants."
Jean-Marie Galey