C'était en 2002, à Moscou.
Un commando tchétchène prend le public d'un théâtre en otage à l'issue d'une représentation théâtrale.
Ayant investi les lieux, les rebelles décident d'utiliser l'outil, tombé entre leurs mains, pour ce qu'il est : ils vont donc faire, à leur façon, du théâtre.

Cette "Comédie tchétchène" fait ainsi la part belle au procédé baroque du "théâtre dans le théâtre", en explorant ses diverses formes : comédie musicale, théâtre réaliste, récital poétique, chanson, improvisation comique et théâtre documentaire.

Que reste-t-il 10 ans après de l'actualité de ce fait divers horrible ?
Pas grand-chose. 168 morts, pour rien.
On ne sait même pas vraiment comment les gens sont morts.
Par arme à feu ? gazés ?
On ne sait pas quelle était la composition de ce gaz mystérieux utilisé par les forces spéciales russes.
C'est donc sur des zones d'ombres qu'il faut construire le spectacle.
Yoann Lavabre a écrit d'après des hypothèses, des écrits sur le sujet et en prenant des libertés avec ce fait historique.
C'est la force du texte. C'est la force du théâtre.

"Comédie tchétchène" est le texte lauréat du concours Nouvelles Ecritures organisé en partenariat avec le Théâtre des Quartiers d'Ivry, le Théâtre de Cachan et l'Espace culturel André Malraux - Théâtre du Kremlin-Bicêtre.