Nous entrons dans le quotidien de cette famille, rythmé par les heures des repas, et imperceptiblement nous glissons dans la trivialité des rapports humains et dans la monstruosité de la guerre. Alors reste le silence, le "on fait comme d'habitude", mais surtout pas trop de bruit, les voisins pourraient entendre.

José Pliya, auteur béninois, peint la violence des relations familiales: ses contradictions et ses bassesses. Il nous renvoie notre propre reflet avec humour et compassion.

Nous vivons aujourd'hui dans un monde où les hommes meurent de faim, meurent de soif, meurent de froid, meurent de peur, pérrissent sous les balles sans que notre quotidien en soit affecté. Monter ce texte est une façon de remettre en question notre indifférence face au monde qui nous entoure, face aux horreurs quotidiennes où la monstruosité devient banale.