Rien mais là j'ai envie de mourir

Seule au milieu du désert, une femme rampe lentement. On voit dans ses bras du tissu roulé en boule, paquet informe auquel elle s'adresse à voix haute, pour se donner du courage, pour retrouver un peu d'espoir.

Le sol aride lui brûle les genoux ; l'air sec est peuplé d'hallucinations, de figures du passé qui lui rendent visite, et l'encouragent parfois.

Derrière elle, apparaissent ensuite des soldats : eux aussi rampent lentement, mais ils ont dans leurs mains des morceaux de métal et de bois.

Soudain le chant de la femme s'élève, pour couvrir le bruit des explosions, des raids aériens, des cris... pour tout couvrir.

Depuis les villages détruits jusqu'aux camps de réfugiés, et par-delà l'exil, le spectateur tente de suivre une mère et sa fille, et leur impossible relation intime dans un monde d'après-guerre. Tout le monde est coupable dans ce récit complexe et troublant où chaque personnage doit se confronter à la mémoire et à l'oubli ; à l'Histoire et à son histoire