L'ecriture de CLarisse Lispector accompagne Clotilde Ramondou depuis plus de dix ans. Parmi l'ensemble de ses textes, elle a choisi quatre nouvelles, l'extraits d'un livre, ainsi que des fragments issus de romans ou d'autres nouvelles. Dans un espace inhabité, une fine poussière s'est déposée le long des murs. Une porte, des fenêtres, une chaise. Une femme est là. Elle avance vers les spectateurs jusqu'à être très très proche d'eux. Elle se dirige vers la fenêtre, sort, referme la porte. L'essentiel est que dans ce lieu, dans ce temps de la représentation, elle parvienne à établir et partager la plus grande intimité possible avec les personnes présentes. La lumière chemine de la fin du jour à la nuit. Ainsi se modifie la perception des choses vues et entendues.

Clarice Lispector disait : Je suis dans le royaume de la parole. Je cherche à pénétrer dans ce royaume, comme par effraction. J'essaie de me glisser dans cette écriture qui dit infiniment la complexité de la rencontre avec l'autre - chose, enfant, femme, blatte, chien ou poussin – et qui traverse les couches multiples et subtiles de l'être dans un processus d'ébranlement et de dévoilement.