De là-haut je regarde les Hommes

Antoine de Saint-Exupéry est seul à bord de son Lightning P38, le 31 juillet 1944, quelques secondes avant qu'il ne s'abîme et disparaisse en mer.
Image saisissante d'un avion en train de chuter.
Au coeur de cette vrille il ne lui reste plus qu'une seule solution, convoquer l'Invisible par sa formule sacrée "il faut regarder avec le coeur", incantation qu'il va répéter jusqu'à ce que son Esprit soit projeté hors de son corps physique. Le voyage commence.

Deux lignes de temps se séparent au début de la pièce, l'une égrène les minutes d'un vol pendant la guerre, l'autre revisite les dernières années de la vie de Saint-Ex.
Les comédiens, à travers doutes et questionnements sur l'humanité, souvenirs, délires, rires et colères, nous font voyager d'une réalité à l'autre.
Saint-Exupéry avait une étoile comme guide dans la nuit... celle de la cohérence. Il nous parlera aussi dans ce conte du dépassement de soi comme condition de la connaissance de soi-même, de la nécessité de solliciter les dons et de la conscience d'être tous emportés par la même planète, équipage d'un même navire.

"La magie du métier m'ouvrait un monde où j'allais affronter les dragons noirs, les crêtes couronnées d'une chevelure d'éclairs bleus, où la nuit venue, délivré, je lirai mon chemin dans les astres."

D'après Vol de nuit, Terre des hommes, Pilote de guerre, Écrits de guerre, Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry, Éditions Gallimard