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Salle
où cet événement eut lieu :
Abricadabra Péniche Antipode, 75019 Paris

Et la beauté nous atteindra

de Alain Fayard, Marc Gelas , mis en scène par Alain Fayard, Marc Gelas

Abricadabra Péniche Antipode, Paris

- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle -

En ce moment dans cette salle :

Deux personnages (A et B) conversent autour d'une table. Une complicité les lie, faite de rires, de massages et de dialogues de sourds.

La mort, l'amour cru et la politique ne sont jamais très loin, et même se fracassent dans leur univers.
Et puis il y a les chansons.
Qui en appellent à l'histoire, à la mémoire. Que A et B s'approprient sans malaise avec la conscience pour eux comme un acte de transmission. Et avec un pur et authentique bonheur.
Mais parler, parler, ça n'est pas agir.
Alors rideau, maintenant.

" Des marrons-là ! "

" Des marrons-là ! ". Et mon ami Marc Gelas de me désigner quelques châtaignes dormant dans une coupelle sur un meuble de son petit logis parisien.
Ce fût le top départ de notre collaboration artistique et de notre complicité si galopante et grandissante.
Nous tâtonnions à qui mieux-mieux depuis quelques temps incertains, déjà. Quand j'eus cet éclair de génie, peu courant chez un élément prolétarien (d'après l'analyse marxiste-léniniste de la bourgeoisie).
Que m'a t-il prit en effet ce vendredi-là ? Je ne sais, toujours est-il que me v'là t'y pas proposer à mon Marco (ou Marcos les jours espagnolants) que je me mette à écrire un spectacle pour lui. Pour me raviser illico en proposant d'écrire un spectacle pour NOUS.
Ce fût un enthousiasme dans tout l'immeuble et dans une partie du quartier. Des " Hip Hip Hourra ! " dans la plus pure tradition yankee retentirent jusqu'à 3h, 3h3O du mat, fastoche.
En fait non, juste notre enthousiasme à nous deux dans ce petit logis parisien.

Nous nous quittâmes ce vendredi et dès le lundi suivant je m'attelai à l'écriture à raison d'une à deux heures par soir. Une dizaine de jours plus loin je m'étais un point final au texte. Final le point mais pas définitif, il fallut beaucoup de répétitions et un peu de représentations pour faire le deuil de quelques propos et idées.
Ce texte m'attendait. Y'avait qu'à laisser faire. Laisser faire la colère, l'humour, l'angoisse, l'espoir, le plaisir, l'intelligence et la connerie de votre serviteur pour que naisse " Et la beauté nous atteindra ". La douleur était abattue. Nous étions l'hiver 2006, nous sommes l'automne 2010. La beauté court toujours.
Petit aparté : le théâtre de l'Imprimerie à Rive de Gier dans la région lyonnaise nous ouvrit ses portes à trois reprises, notamment " en résidence ", ce qui facilita grandement l'épanouissement de la pièce. Grand merci à toi, Roland.
Dernière remarque : le fameux vendredi où je proposai à Marc une collaboration artistique qu'il approuva joliment, je conclus notre entrevue par un joyeux : " Et bien, démarrons-là ! ".
Marc ayant une pratique aussi redoutable qu'ancestrale des jeux de mots, ne pût s'empêcher cette tonitruante répartie dont je parlais au début de notre conversation, répartie qu'il déclara ainsi en désignant les fameuses châtaignes dans leur coupelle sur le meuble du petit logis parisien : " Des marrons-là ! ".
Faut-il que j'en éprouve de l'amitié à l'encontre de mon formidable partenaire de jeu Marc Gelas pour supporter ça !

Alain Fayard


Auteur(s) : Alain Fayard, Marc Gelas
Artiste(s) : Alain Fayard, Marc Gelas
Metteur en scène : Alain Fayard, Marc Gelas





Pour Tout public

Théâtre contemporain

Langue : Français
Durée : 90 minutes soit 01h30





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